LE MAROC A MARQUÉ LE PEINTRE DELACROIX

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EXPLICATION 5 MINUTES
Delacroix au Maroc

Conférence le musée du Louvre. Présentation de son carnet de voyage
L'Œuvre en scène : Un carnet du voyage au Maroc de Delacroix LOUVRE

Reportage (long 54min) à propos de l'influence du voyage au Maroc du peintre Delacroix
1/2 Sur les traces de Delacroix au Maroc : Tanger - Meknès 1832 (France Culture)

2/2 Sur les traces de Delacroix au Maroc : Tanger - Meknès 1832 - 2015 (France Culture)

Le voyage au Maroc d’Eugène Delacroix a duré six mois et il est déterminant dans sa vie. Ça n’a peut-être pas changé radicalement son style mais a poursuivi une évolution commencée dans ses années de jeunesse qui lui a permis d’établir sa propre conception de l’art, pas exactement celle exactement des maîtres, ni celle ni de la chose vue.           
Lorsqu’il était au Maroc, Delacroix a certes observé la réalité et s’en est imprégné, mais il n’a pas cherché, comme les peintres orientalistes, à restituer ensuite fidèlement une multiplicité de petits détails pittoresques.
Le voyage au Maroc ne s’arrête pas en 1832 quand Delacroix revient, il reste vivant dans le souvenir de l’artiste et toute une large partie de sa production d’œuvres liée au voyage au Maroc est un travail de souvenir, de la mémoire.           
Ce voyage a continué à évoluer dans l’imaginaire de Delacroix qui s’est détaché des petits détails pittoresques pour prendre une certaine distance et se mêler à la culture de l’artiste.
Dans les dessins, Delacroix était attentif à beaucoup de détails, notamment aux costumes, c’est une question qui l’intéressait déjà avant son départ au Maroc. Delacroix n’est pas un peintre académique, pas un orientaliste au sens de Jean-Léon Gérôme qui fera tout son fond de commerce en attisant la curiosité des spectateurs en reproduisant très précisément une multitude de petits détails, c’est un artiste qui pense et repense à ce qu’il a vu, qui retravaille dans la mémoire, travaille sur la question de l’harmonie des couleur...
Durant son voyage, Delacroix a été frappé et touché par le mode de vie qu’il considérait comme antique, naturel, simple. Il a été marqué par la façon dont les Marocains se drapaient avec élégance avec peu de tissus, subjugué par la beauté des couleurs, des paysages, il a regardé tout ça avec un regard sensible et rien dans son journal ne laisse présumer d’un sentiment de supériorité ou de jugement.